Université d'Oxford
Les humains prédisposés à croire aux dieux et à la vie après la mort

Aux dieux et la vie après la mort

Université d’Oxford, 13 Mai 2011 – Une recherche sur trois ans, dirigée par deux scientifiques de l’Université d’Oxford, a découvert que les êtres humains ont des tendances naturelles à croire aux dieux et en la vie après la mort.

Le projet a impliqué 57 chercheurs qui ont réalisé plus de 40 études séparées dans 20 pays qui représentaient une large gamme de cultures différentes. Les études (à la fois analytiques et empiriques) concluent que les êtres humains sont prédisposés à croire dans les dieux et en une vie après la mort, et que la théologie comme l’athéisme constituent des réponses raisonnées à ce qui est une impulsion basique de l’esprit humain.

Les chercheurs font remarquer que le projet ne visait pas à prouver l’existence ou non de dieu ni de quoi que ce soit d’autre, mais qu’il cherchait à savoir si des concepts comme les dieux ou la vie après la mort apparaissent être entièrement appris, ou étaient des expressions basiques de la nature humaine.

Le «projet cognition, religion et théologie» dirigé par le Dr Justin Barrett de l’Université d’Oxford, a tiré sa recherche de plusieurs disciplines comprenant l’anthropologie, la psychologie, la philosophie et la théologie. Ils ont dirigé un corps international de chercheurs qui a conduit des études dans 20 pays différents, qui représentaient aussi bien des sociétés traditionnellement religieuses qu’athées.

Les études d’Emily Burdett et de Justin Barrett de l’Université d’Oxford suggèrent que les enfants de moins de cinq ans ont plus de facilités à croire en certaines propriétés surhumaines que de comprendre les limites humaines similaires. On a demandé à des enfants si leur mère pouvait savoir ce que contenait une boite qu’elle n’avait pourtant jamais ouverte. Les enfants âgés de trois ans croyaient que leur mère et dieu connaissaient toujours le contenu de la boite, mais à l’âge de quatre ans, les enfants commençaient à comprendre que leurs mères ne voient pas tout et ne savent pas tout.

Cependant, les enfants pourraient continuer à croire en des agents surnaturels qui savent tout et qui voient tout comme un ou des dieux.

Les expériences impliquant des adultes, dirigées par Jing Zhu de l’Université de Tsinghua en Chine, Natalie Emmons et Jesse Bering de l’Université de Belfast, suggèrent que les gens de différentes cultures croient instinctivement que certaines parties de leur cerveau, de leur esprit ou âme, vivent après la mort. Les études démontrent que les individus sont des « dualistes » naturels, trouvant plus facile de concevoir une séparation entre le corps et l’esprit.

Le Dr Barrett ajoute : « ce projet ne visait pas à prouver que dieu existe ou non. Le fait que nous trouvons plus facile de penser d’une manière particulière ne signifie pas que cela est vrai dans la réalité. Si nous regardons pourquoi des croyances et pratiques religieuses persistent dans les sociétés à travers le monde, nous concluons que les individus attachés à une religion pourraient être plus susceptibles de coopérer en tant que société. De façon intéressante, nous avons trouvé que la religion est moins susceptible de prospérer dans des populations qui vivent dans les villes de nations développées où il y a déjà un fort réseau social de soutien. »

Le Professeur Roger Trigg déclare : « ce projet suggère que la religion n’est pas seulement quelque-chose d’étrange pour quelques-uns les dimanches à la place du golf. Nous avons rassemblé tout un corps de preuves qui suggère que la religion est un fait commun de la nature humaine à travers différentes sociétés. Ceci suggère que les tentatives pour supprimer la religion sont susceptibles d’être court-circuitées, car les pensées humaines semblent être enracinées dans des concepts religieux, tels que l’existence d’agents surnaturels ou des dieux, et la possibilité d’une vie après la mort ou avant. »